Quelles sont les consommations énergétiques de la région ?
92 000 GWh consommés (1) en 2016 en Bourgogne-Franche-Comté
Les transports routiers représentent le premier secteur consommateur avec 37 % des consommations régionales, suivis par les logements (30 %), puis l’industrie manufacturière (18 %).
(1) Ce chiffre recouvre les consommations finales d’énergie sur le territoire, c’est-à-dire l’énergie consommée par les utilisateurs finals - ménages, transports (voyageurs et marchandises), industrie, secteur tertiaire et agriculture. Il ne comptabilise pas les consommations liées à la transformation, au stockage ou à la distribution d’énergie par les producteurs d’énergie (ex : production de chaleur pour les réseaux de chauffage urbain), ni les usages d’énergies en tant que matière première (ex : pétrochimie).
Une légère baisse des consommations finales d’énergie depuis 2008
Après correction des variations climatiques(2), les consommations finales d’énergie ont diminué de 5 % entre 2008 et 2016 en Bourgogne-Franche-Comté.
Les transports routiers, premier poste de consommation, ont connu une légère augmentation ( 1,5 %) sur la période, entraînée par l’augmentation du transport de marchandises. En 2016, entreprises et ménages ont bénéficié d’une baisse du prix moyen des carburants.
Second poste de consommation, les logements ont vu leur consommation diminuer régulièrement depuis 2008, au rythme d’un peu plus de 1 % par an après correction des variations climatiques. On observe une baisse de la consommation moyenne par m², attestant d’une amélioration de leur performance énergétique.
(2) L’évolution des consommations d’énergie est présentée à climat corrigé, c’est-à-dire ramenée à un climat moyen. Ce redressement est nécessaire pour les consommations d’énergie destinées au chauffage. Si par exemple un hiver est particulièrement doux, on effectue une correction des consommations effectives d’énergie pour obtenir la consommation qui aurait été celle d’un hiver « habituel ». Ce raisonnement à climat corrigé permet de comparer les niveaux de consommation d’une année sur l’autre en effaçant les conséquences des variations du climat.
L’énergie utilisée plus efficacement
Entre 2008 et 2014, les consommations finales d’énergie ont diminué alors que le produit intérieur brut (PIB) régional a légèrement progressé entre 2010 et 2014. Une quantité moindre d’énergie a ainsi été utilisée pour produire une unité de PIB, c’est-à-dire une unité de richesse. L’intensité énergétique(3) est ainsi en baisse : l’énergie a été utilisée plus efficacement par le système économique.
Corrigé des variations climatiques, il a fallu 1 270 MWh en 2014 pour créer 1 euro de richesse (représenté par 1 euro de PIB), contre 1 300 MWh en 2008. Cette amélioration de l’efficacité est encore plus marquée dans le secteur tertiaire. En revanche, elle s’est dégradée dans l’industrie manufacturière qui n’a pas retrouvé en 2014 son niveau de valeur ajoutée d’avant la crise économique.
(3) L’intensité énergétique constitue un indicateur de l’efficacité avec laquelle l’énergie est utilisée dans notre système économique. Elle mesure en effet la quantité d’énergie qui a été nécessaire pour créer une unité de « richesse » (mesurée ici par le produit intérieur brut). Dans le cas où l’intensité énergétique diminue alors que le PIB se maintient, cela signifie qu’à activité égale, notre système économique a consommé moins d’énergie : l’efficacité avec laquelle l’énergie a été utilisée s’est améliorée. Inversement, une hausse de l’intensité énergétique alors que le PIB est resté stable dans le même temps signifie que notre système économique a consommé plus d’énergie pour un même niveau d’activité: l’efficacité avec laquelle l’énergie a été utilisée s’est détériorée.
Pour en savoir plus :
Consulter les publications de l’observatoire
Date de modification : 7 février 2022